Ce blog retrace notre circuit de dix jours en mai 2008, de Los Angeles à San Francisco, via Las Vegas et les parcs nationaux de l'ouest américain.

Toutes les photos sont en ligne > Album photo. L'écriture des articles est maintenant terminée. Et, suivant le principe des blogs, ils sont dans l'ordre inversement chronologique. Pour commencer votre lecture, allez directement au début, puis parcourez les messages plus récents. Et revenez régulièrement car vous n'allez pas tout lire en une fois !

Si vous avez tout vu, allez visiter mon autre blog les jardins de Den'


Et surtout, n'hésitez pas à vous exprimer en laissant des clics [ou des claques] !


Valley of Fire, flamboyante Vallée de Feu  

Dimanche 18 mai 2008, dans la matinée...

En moins d'une heure de route, nous sommes aux abords du parc d'État de la Vallée de Feu. Si vous êtes observateur, vous comprendrez que cette région porte vraiment bien son nom : le rouge flamboyant y est largement dominant. Mais nous allons admirer également des nuances assez phénoménales de couleurs aux formes très variées. A moins que ce ne soit l'inverse, des formes très variées aux nuances de couleurs phénoménales, à vous de choisir.

Valley of Fire State Park

Rouge, orangé, rose, bleu pastel, blanc, ocre, pourpre, gris, brun, mais surtout rouge, rouge et rouge.

Stries, arches, creux, trous, ailerons, boules, amas, cubes, dômes, magmas, grottes, canyons, plateaux, pics, failles, tours, colonnes... j'en oublie et j'en passe. Parfois, avec un peu d'imagination, on croit et on peut reconnaître des formes ou des êtres. Toute ressemblance avec des personnages existants ou ayant existé...

La Vallée de Feu porte bien son nom

Il y a bien évidemment ici de quoi faire de nombreuses promenades. Hervé a choisi de nous en faire découvrir une. Pyt nous dépose donc au parking de White Domes Trail. Ce dernier se trouve sur une route en cul de sac à l'extrémité du parc. Pour la petite histoire, c'est ici que le shérif Dennis a été immortalisé, pour vous servir.

Une grenouille ? La nature est parfois surprenante !

Il est 10h30, et nous sommes surpris, en quittant l'atmosphère climatisée du bus, de la température extérieure. Il faut savoir qu'en été, elle avoisine facilement les 100 à 120°F, soit environ 38 à 50°C.



[télécharger la vidéo ici]

Notre balade dans le sable rouge, corail, rose, blanc,... durera environ une heure, juste le temps de faire une bonne centaine de prises de vues, et d'être émerveillés et éblouis par cette beauté naturelle. Reconnaissons bien volontiers, qu'une fois encore, nous ne regrettons pas la découverte de cette étape. D'ailleurs, ces décors naturels ont également inspirés des cinéastes. Si vous êtes cinéphiles, cela ne vous aura pas échappé, car vous aurez reconnu certaines scènes tournées ici, non ? Pour les autres, je citerais par exemple : Star Trek Génération, Transformers, Total Recall, Cherry 2000, Domino. On passe d'ailleurs près des ruines de l'hacienda qui avait servie lors du tournage du western The Professionals, avec Burt Lancaster.

The Rainbow : admirez ces nuances de couleurs !

Ce circuit fait une boucle d'environ 2,5 kilomètres et permet d'admirer la diversité des paysages. Inauguré en 1935, Valley of Fire State Park n'est pas seulement le plus ancien et le plus grand parc du Nevada, c'est aussi l'un des plus impressionnants. Frappant par les formations de grès rouge et la beauté du désert de Mojave qui en fait sa renommée, les rochers multicolores de la Vallée de Feu ont été formés il y a 150 millions d'années, à l'époque des dinosaures. De magnifiques paysages minéraux sont nés suite aux différents processus complexes de sédimentation, soulèvement et érosion de cette région de montagnes, de bassins sédimentaires et de hauts plateaux de l'ouest des États-Unis, nommée Grand Bassin.

Les premières communautés humaines s'installent dans la préhistoire. Les Basketmakers, et plus tard, les Anasazi Pueblo, ont laissé des traces de leur présence à travers les pétroglyphes. Ces signes gravés dans la roche semblent évoquer des scènes de chasse.

Et ces formes tellement différentes...

La Vallée de Feu est située à seulement 10 km du Lake Mead et 90 km au nord de Las Vegas via l'Interstate 15. Nous avons donc tout notre temps, aujourd'hui dimanche, pour profiter de notre journée, sans parcourir trop de kilomètres. Mais comme chaque fois, j'ai pris beaucoup de temps pour tenter d'illustrer au mieux cet article, car toutes les photos seraient susceptibles d'en être, tellement elles sont différentes et caractéristiques. Je me répète : si vous voulez bien (me faire plaisir), regardez le montage vidéo ci-dessus, prenez le temps de détailler les photos dans l'album, mais, à mon avis, rien ne vaut d'y aller. Ce sera ma recommandation du jour, et croyez-moi, vous ne serez pas déçus !

Post-scriptum : n'oubliez pas votre chapeau, votre crème solaire, votre réserve d'eau et bien entendu votre appareil photo et votre caméra. Dernière précision : le parc est ouvert toute l'année, l'hiver il peut faire jusqu'à 24°C et il y neige rarement.

Contraste de couleurs étonnant...

Petit clin d'œil de dernière minute : Nevada vient de l'espagnol, et signifie enneigé.
Las Vegas vient de connaître une chute de neige historique : cela fait quelques 30 ans qu'il n'y avait eu 10 cm de neige sur les palmiers de la capitale du jeu ! A tel point que les écoles locales ainsi que l'aéroport international ont dû être fermés pendant quelques heures, tandis que l'autoroute reliant la ville à Los Angeles était coupée dans les deux sens.

Grasse matinée à Mesquite, Nevada  

Dimanche 18 mai 2008


C'était le jour à faire la grasse matinée : le départ étant prévu à 9 heures, le réveil est mis à 7h30. Mais comme les autres jours, nous nous levons tranquillement une heure avant. Le décalage horaire agit encore sur nos horloges internes.

Toute la semaine, nous faisions des étapes de 500 kilomètres (tout ça ? je vous assure qu'on ne s'en rend pas compte), mais aujourd'hui, nous ferons à peine plus de 200 kilomètres, disons environ 3 heures de route. Un saut de puce à l'échelle du pays.

Au menu de cette journée dominicale : une petite balade dans la Vallée de Feu, un pique-nique au bord de l'eau. Et pour finir en beauté, Las Vegas nous attend. C'est ce soir que nous sommes milliardaires !

Mesquite - La piscine du Virgin River Hôtel et Casino

Cette fois, aucun souci pour trouver la salle du petit déjeuner. Nous sommes des habitués, depuis hier soir, c'est maintenant un jeu d'enfant. Au cas où, si vous y allez, je vous remémore le trajet, sauf si vous avez trouvé par hasard la réception, et obtenu un plan que vous n'avez pas oublié dans votre chambre. Suivez-moi : traversez le parking en vous dirigeant vers le bâtiment qui ressemble à un hangar - je ne peux pas vous donner la direction exacte, cela dépend dans quel partie de l'hôtel vous êtes, et surtout de quelle entrée vous sortez - ensuite, c'est tout simple : traversez le labyrinthe des présentoirs de la boutique cadeaux (rien d'intéressant ici) et suivez le dédale des machines à sous, devant vous vous avez la réception (trop tard, un plan ne vous servira plus), tournez toujours à gauche, et essayez de repérer l'odeur du café et/ou des viennoiseries... Vous y êtes.

En chemin, vous remarquerez sans doute des joueurs invétérés, les mêmes que vous avez vu hier soir, si, si. On les reconnaît facilement, les yeux exorbités, la mine fripée, les muscles engourdis, le portefeuille plat, mais l'air d'y croire encore. Ils ne se sont pas couchés, ils pensaient faire fortune. Rassurez-vous, c'est bien le cas du casino. Et vous remarquerez aussi que dans les casinos, une fois à l'intérieur, on ne voit jamais la lumière du jour. De même la sortie n'est jamais indiquée, donc un conseil d'amis, chers lecteurs : au Nevada, ne partez pas sans votre boussole, surtout si vous n'avez pas le sens de l'orientation !

Avant le départ, nous avons largement le temps de faire le tour des parkings. Ce qui frappe souvent, hormis la taille des voitures (sont-ce encore des voitures ?), la propreté des carrosseries, et également l'absence totale de la moindre rayure...

Tiens, j'ai un peu de temps, si je nous faisais un petit cours de géographie sur la région, avec l'aide de Wikipédia bien entendu, car, entre nous, je ne connaissais pas tout-à-fait les détails précis ? C'est assez étonnant, d'ailleurs, jugez-en vous-mêmes.

Un "petit" camping-car, sur le parking de l'hôtel

Le Nevada est bordé par cinq États : la Californie à l'ouest, l'Oregon et l'Idaho au nord, l'Utah à l'est et l'Arizona au sud. Ses limites représentent une longueur totale de 2 380 km ; elles sont régulières car elles suivent les méridiens et les parallèles, sauf celle qui le sépare de l'Arizona et qui suit le cours du fleuve Colorado. Le Nevada se situe à la même latitude que la Grèce. Sa forme évoque celle d'un trapèze dont la pointe correspond au sud. Avec une superficie totale de 286 350 km², soit environ la moitié du territoire français métropolitain, le Nevada est le septième État le plus vaste des États-Unis. La plus grande distance nord-sud mesure environ 780 km, pour 515 km d'est en ouest.

Las Vegas est bien entendu la plus grande ville, mais ce n'est que la capitale du jeu. Carson City, une ville de moins de 60 000 habitants, en est la véritable capitale.
La population totale du Nevada est d'environ 2,5 millions d'habitants dont 2 millions vivent dans l'agglomération de Las Vegas. La densité de l'État est de 8 habitants au km² seulement ! On peut dire que c'est un désert dans tous les sens du terme, surtout si je vous rappelle qu'en France, nous avons plus de 90 habitants au km². En revanche, la densité de population à Las Vegas est de... plus de 1 620 personnes au km² !
Mais nous y reviendrons plus tard.

Un échantillon de la flore locale

Et Mesquite ? C'était un des avant-postes situés aux points d'eau au bord de la Virgin River, le long du sentier utilisé jadis par les espagnols, puis par les Mormons venus de Saint-George et de Las Vegas. En 1880, un petit groupe de pionniers, sous la direction de leurs dirigeants de l'Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, a essayé d'irriguer les Mesquite Flats sur la rivière Virgin.

Après quelques années, des inondations éclair ont complètement détruit le réseau de canaux d'irrigation et dévasté les fossés des pionniers. La communauté a été abandonnée. Un deuxième groupe, la famille Dudley Leavitt, a tenté en 1887 de se réinstaller à Mesquite Flats. Leavitt, avec ses 5 épouses et 39 de ses enfants, a finalement quitté les lieux après avoir lutté contre les éléments pendant quatre ans.

La troisième fois sera la bonne. En 1894, six jeunes familles, venues de Bunkerville, reconstruisent le canal d'irrigation de façon permanente. Bientôt, le succès de la ville attire plus de colons et le nom a été raccourci en Mesquite. De 2 000 habitants en 1990, sa population est passée actuellement à 20 000 et continuera de croître d'après les prévisions.

L'hôtel et le parking

La journée s'annonce bien, le ciel est bleu, le soleil brille toujours, nous sommes en plein désert de Mojave, et il fait déjà très bon.

Les valises sont sorties bien avant l'arrivée du bus. Pyt a bien eu raison de se reposer un peu, je pense. Le voilà justement qui arrive dans son bus toujours "nickel". Et après avoir agencé consciencieusement les bagages dans les soutes, il installe le paillasson devant la porte du bus, puis, il nettoie le pare-brise, après avoir chaussé ses bottes. Je vous le disais qu'il était très classe !
Enfin, la parole magique est prononcée par Hervé : "Everybody", et c'est parti !

Itinéraire de la sixième étape  

Dimanche 18 mai 2008

Septième journée - 225 km : Mesquite NV > Valley of Fire NV > Lake Mead NV > Las Vegas NV

Extrait des photos

Nous allons débuter la journée par une promenade dans la Vallée de Feu. Situé en zone désertique, ce parc doit son nom à la couleur flamboyante de certains rochers en grès. Ensuite, pique-nique très agréable dans une marina proche du lac Mead. Et en fin de journée, toujours dans le désert de Mojave et dans le Nevada, donc chaleur extrême et casinos à gogo, j'ai cité... Las Vegas ! Cette fois, pour le jeu, c'est du sérieux !

De Zion à Mesquite : la Virgin River  

Samedi 17 mai 2008, fin de journée

Après cet intermède musical, revenons quelques instants sur la carte de cette cinquième étape pour nous situer. N'hésitez pas à l'agrandir à l'aide du curseur, pour voir tous les détails. Vous pouvez même maintenant faire la route et admirer le paysage, en cliquant sur le petit bonhomme orange. Plus besoin d'y aller, pensez aux économies réalisées, c'est fou, non ? Bon, à mon avis, ce n'est pas encore tout-à-fait aussi bien que d'y aller, mais notre ami Google va de plus en plus loin dans la précision. A tel point que vous pouvez même voir les pâquerettes dans ma pelouse. Il vous suffit juste de connaître l'adresse. Et très bientôt, je crois que vous pourrez vous y téléporter, grâce à la nouvelle fonction DirectJump. C'est encore un secret, n'en parlez à personne. Mais j'anticipe un peu, ce sera dans quelques jours, patience...

Zion - The East Temple (2350 m)

En attendant, il nous reste quelques 130 "vrais" kilomètres à parcourir. Nous sommes à Hepworth Wash, au repère E sur la carte, c'est-à-dire là où nous avons fait la pause photo, au pied de The East Temple culminant à 2350 mètres. La route UT-9 continue de descendre en de nombreux lacets jusqu'au Pine Creek.

Ce ruisseau est un des nombreux affluents de la Virgin River que nous enjambons au moment où la route vire vers le sud pour éviter les falaises de grès, en face. Toujours sur le Zion Park Boulevard (c'est plus joli comme appellation que UT-9, je trouve...), nous longeons plusieurs terrains de camping qui jouissent vraiment d'agréables paysages...

Zion - Virgin River

Nous suivons toujours la Virgin River jusqu'à La Verkin (dont le nom viendrait peut-être de l'espagnol Virgen, la Vierge, en référence à la rivière), une ville de 3400 habitants.

Notons au passage, que la Virgin River se jette dans le Colorado, au niveau du lac Mead, celui-là même qui alimente Las Vegas via un aqueduc.

Nous avons quitté le Zion National Park, et nous sommes maintenant sur la I-15, l'Interstate 15. Tiens, donc, cela me dit quelque chose... Et pour cause, nous l'avions déjà emprunté en quittant Los Angeles, pour traverser la Californie et le désert de Mojave.

Sur la route de Zion à Mesquite

En traversant Saint-George, Hervé nous parle des mormons et de la construction du temple. Souvenez-vous Ebenezer Bryce y a séjourné quelques mois.
Puis, nous quittons définitivement l'Utah pour faire un bref passage dans l'Arizona. Et enfin, c'est le Nevada, où l'on retrouve bien entendu les casinos ! C'est d'ailleurs vraiment caractéristique : la ville commence véritablement dès le panneau de bienvenue dans le Nevada.

Mesquite - Hôtel et Casino Virgin River - photo satellite

Vers 19h30 nous arrivons donc à Mesquite. A l'entrée de la ville nous découvrons notre hôtel, le Virgin River Hotel and Casino. Ici, à l'inverse de Laughlin, où l'hôtel faisait 25 étages, le Virgin River n'a que trois étages. Mais il semblerait que le terrain soit donné. Regardez la photo satellite, ci dessus : la surface totale est occupée par les parkings (il y a même, de l'autre côté de l'avenue, un immense parking réservé aux trucks), répartis tout autour des différents bâtiments. Le plus grand abrite le casino, avec toutes sortes de machines à sous, des jeux d'arcade, un bingo, un bowling, un cinéma, un bar, un restaurant, un buffet et un magasin de souvenirs. En cherchant bien, on finit par trouver la réception, ainsi qu'un plan bien utile pour ne pas se perdre. A l'extérieur, une piscine. Et pas moins de sept hôtels autour de ce vaste complexe.

Mesquite - Hôtel et Casino Virgin RiverAprès avoir chacun trouvé sa chambre, il convient de retrouver le buffet en passant par la boutique cadeaux et le dédale des machines à sous... Il faut vraiment avoir le sens de l'orientation !
Beaucoup de choix à notre disposition, on en profite donc pour éviter le chicken.

Je ne sais pas si certains ont de nouveau tenté leur chance, mais je me souviens que nous n'avons pas beaucoup trainé avant d'aller nous coucher.

Et je vais vous confier une rapide impression après cette journée : magnifique, euh, je l'ai déjà dit, sans doute, mais une fois encore, j'ai du mal à traduire par de simples mots tout ce que j'ai vu. Une chose est certaine toutefois, nous avons encore pu admirer énormément de merveilles naturelles depuis ce matin !

Bonne nuit, à bientôt pour la suite des aventures ! Ce n'est pas fini...

Bob Marley, PierPoLJak et Zion  

Bob Marley - Iron Lion Zion

Eh, I'm on the rock and then I check a stock
I have to run like a fugitive to save the life I live
I'm gonna be Iron like a Lion in Zion
I'm gonna be Iron like a Lion in Zion
Iron Lion Zion (Lion)
I'm on the run but I ain't got no gun
See they want to be the star
So they fighting tribal war
And they saying Iron like a Lion in Zion
Iron like a Lion in Zion
Iron Lion Zion (Lion)

Zion National Park, le paradis

Eh, I'm on the rock (running and you running)
Still I check a stock (running like a fugitive)
I had to run like a fugitive, ooh God
Just to, just to save the life I live, oh now
I'm gonna be Iron like a Lion in Zion
I'm gonna be Iron like a Lion in Zion
Iron Lion Zion, Iron Lion Zion, Iron Lion Zion (Lion)
Iron like a Lion in Zion, Iron like a Lion in Zion
Iron like a Lion in Zion (Iron Lion Zion)
Iron like a Lion in Zion (running like a fugitive)
Iron like a Lion in Zion (Iron Lion Zion)
Iron like a Lion in Zion (running like a fugitive)...




PierPoLJak - Pierpoljak

Les passagers du vol pour Zion sont priés de s'embarquer sur la passerelle L

"PierPoLJak, qu'est ce que tu fais là à traîner
On t'attend, l'avion va bientôt décoller"

Non, allez-y, moi je reste ici
Je veux quitter le monde des fous pour de bon
Je veux vivre dans la nature loin de la pollution
Je veux quitter le monde des fous pour de bon
Je veux vivre dans la nature loin de la pollution

"PierPoLJak, qu'est ce que tu fais là à errer
Tes bagages ont été enregistrés, je sais

PierPoLJak seul ici tu vas galérer
Tu n'as pas de fric dis moi comment tu espères t'en sortir"


S'envoler pour Zion...

Moi je préfère m'en aller sur le vol pour Zion, Zion
Moi je préfère m'envoler pour Zion, Zion, Zion

Je veux quitter le monde des fous pour de bon
Je veux vivre dans la nature loin de la pollution
Je veux quitter le monde des fous pour de bon
Je veux vivre dans la nature loin de la pollution

"PierPoLJak, qu'est ce que tu fais là à traîner
On t'attend, l'avion va bientôt décoller"

Moi je préfère m'embarquer sur le vol pour Zion, Zion
Moi je préfère m'envoler pour Zion, Zion, Zion

Je veux quitter le monde des fous pour de bon
Je veux vivre dans la nature loin de la pollution
Je veux quitter le monde des fous pour de bon

Les passagers du vol pour Zion sont priés de s'embarquer sur la passerelle L

Étrange comme tu n'aimes pas le système



Comme promis, une petite pause musicale s'impose ici. Le nom de Zion nous rappelle en effet les paroles de chansons reggae. Qui ne connaît pas, par exemple, les deux que je donne en exemple... ou encore "Zion Train" de Bob Marley également, sur le paradis terrestre de Sion.

Que signifie "s'envoler pour Zion" ? La religion Rasta est issue de l’adaptation de la Bible au contexte de la vie. Les Rastas se reconnaissent comme Israélites. Ils veulent quitter Babylone. Ras Tafari est le Messie qui guidera à Zion, la Terre sainte, la terre de rédemption, l’Afrique. C'est sans doute par analogie que le mormon Isaac Behunin a appelé ainsi cette région, ce coin de paradis, cette sorte d'Eden, ce lieu de concorde entre l'homme et la nature.

Zion - Une des fenêtres du tunnel

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Et pour en savoir plus, des liens parmi tant d'autres...

- L'histoire du rastafarisme
- Histoire et culture Rastafari
- Le mouvement rastafari
- Bob Marley et le Reggae
- Biographie détaillée de Bob Marley
- Le parc national de Zion en Utah, une merveille de la nature
- Parc national de Zion
- Zion National Park
- Parcs.net - Zion National Park
- Le parc national Zion
- Zion National Park

Zion, le paradis  

Samedi 17 mai 2008, fin d'après-midi


Il est déjà 15 heures, il faut se rendre à l'évidence, il y a de la route à faire et, surtout, encore une splendeur à découvrir avant ce soir ! Personnellement, avec le recul, je serais bien resté (beaucoup) plus longtemps à Bryce ! Vous n'avez pas été sans le remarquer, j'imagine, mais j'ai eu beaucoup de difficultés à passer à la suite du voyage... Ici, je peux me le permettre ! C'est donc à regret que je regagne ma place dans le bus. Quelques 120 kilomètres à parcourir sur la UT63, puis sur la UT12, avant de retrouver, comme ce matin la US89, qui nous conduit à l'embranchement vers la UT9 pour une vingtaine de kilomètres. Nous sommes maintenant sur la Zion - Mount Carmel Highway.

Checkerboard Mesa (2033 m), l'échiquier

A l'entrée Est du parc national de Zion, le paysage a complètement changé. Et la première chose que l'on découvre, c'est Checkerboard Mesa, autrement dit la montagne en damier, également appelée l'échiquier. On comprend immédiatement pourquoi !

D'impressionnantes falaises de grès rouge-orange !

La route va ensuite successivement emprunter deux tunnels : un premier à circulation alternée, puis un deuxième, long de près de 2 kilomètres, interdit aux vélos et aux piétons, qui doivent être accompagnés par un véhicule des Rangers. Souvenez-vous bien : admirez la vue, lors du passage devant chacune des fenêtres taillées dans la roche, et exprimez-vous le plus fort possible par des "Ooohhh!", sinon, à la sortie, les rangers vous obligent à recommencer...
Ensuite, après de nombreux lacets, nous faisons un petit arrêt photos au pied de The East Temple qui culmine à 2350 m. Ici la roche est d'une couleur rouge-orangée mélangée de blanc, d'un très bel effet, ne trouvez-vous pas ?

The East Temple (2350 m)

Remarquez également la couleur du bitume de la route : elle est rouge [comme le bus, me diront certains, mais ce n'est pas la bonne réponse !] Et ce n'est pas un hasard, c'est vraiment pour respecter l'harmonie du lieu.
Après un mitraillage photos d'à peine dix petites minutes, on reprend la route jusque dans la vallée de la Virgin River. Cela représente un dénivelé de 540 mètres depuis l'entrée du parc (environ 8 kilomètres, à vol d'oiseau).

Nous n'avons, hélas, pas le temps d'en voir beaucoup plus. Cela passe trop vite : il est déjà presque 18 heures, et 140 kilomètres nous séparent de notre hôtel...
Avant de nous y retrouver, cela me permet de vous parler un peu de ce parc.

Virgin River

Zion doit son nom, comme Bryce, à ses premiers "découvreurs" occidentaux. En effet, "Zion" vient d'un ancien mot hébreu signifiant "refuge" ou "sanctuaire". Les mormons, pétris de culture biblique qui, confrontés pour la première fois à ces décors titanesques et dépouillés, furent certains d'y reconnaître la légendaire Sion.

Le site, comme la plupart des parcs nationaux de la région, se caractérise par l'impressionnant travail des mouvements géologiques combiné à l'érosion.

Canyons, falaises abruptes de grès, formations rocheuses colossales évocatrices de tours ou de dômes, défilés et gorges étroites, stries sculptées par les éléments, dunes pétrifiées, les lieux semblent être le terrain de jeux abandonné d'une peuplade de géants disparus.

Au début des années 1850, des fermiers mormons, venus du Grand Lac Salé, sont les premiers à véritablement s'installer. Ils exploitent le bois, développent l'élevage et pratiquent l'irrigation. Ils choisissent le nom de Kolob qui désigne l'étoile la plus proche de Dieu. En 1858, un missionnaire mormon, accompagné d'un guide Paiute, explore le canyon de Zion. Quelques années plus tard, l'agriculture se développe, notamment sous l'influence d'Isaac Behunin, qui introduit le tabac et la canne à sucre. C'est sans doute lui qui baptise l'endroit "Zion". La mise en valeur agricole cessa en 1909, lorsque l'endroit devint monument national, avant d'être classé parc national en 1919.

The East Temple

Mais si vous prenez un peu de temps pour le découvrir, sachez que, contrairement à Bryce Canyon, les sentiers partent du fond de la vallée pour gravir les murailles du canyon. Et il y a de quoi faire, parait-il... Le Zion Canyon Scenic Drive, le long de la Virgin River, se visite par navettes, et est le point de départ de nombreuses randonnées.

Et j'entends déjà certains d'entre vous [les connaisseurs ?] évoquer le Zion de Bob Marley... On en parle la prochaine fois, si vous le voulez bien...

Une brève esquisse de la vie d'Ebenezer Bryce  

Ebenezer Bryce est né à Dunblane en Écosse, le 17 novembre 1830. Il est le fils d'Andrew Bryce et de Janet Adamson. Âgé de onze ans, il commence à travailler comme apprenti dans les chantiers navals d'Écosse. Il apprend ensuite le métier de menuisier et celui de monteur. À dix-sept ans, il rejoint l'Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, appelée plus communément l'église des mormons.

"Des rochers rouges dressés comme des hommes
dans un canyon en forme de cuvette" :
les Paiutes désignaient ainsi ce site singulier.

Ses parents, sa famille et tous ses amis font tout pour l'en dissuader et le persuader de renoncer. Sa foi étant inébranlable, et en dépit des découragements répétés, il persiste. Toutefois, la persécution a fini par devenir telle qu'il quitte famille et amis et part pour l'Amérique. À son arrivée, il reste d'abord à Saint-Louis dans le Missouri, puis en septembre 1850, il se rend à Salt Lake City (Utah). Il travaille pour une famille du nom de George A. et Bathsheba Smith. C'est là qu'il rencontre Mary Ann Park, qui aide à la cuisine et au ménage. Le jeune Ebenezer a tôt fait de gagner son cœur et ils se marient le 16 avril 1854. Mary Ann, née en Nouvelle-Écosse, le 24 janvier 1837, est la fille de David Park et Ann Brooks, originaires d'Écosse.

Les hoodoos, pinacles rocheux colorés de Bryce Canyon.

Ils s'installent à Salt Lake City, puis à Tooele, et à Spanish Fork, toujours dans l'Utah et, plus tard, de nouveau à Salt Lake.
La ville a été fondée au XIXe siècle par les pionniers mormons, guidés par leur prophète, Brigham Young.
De là, ils vont à Cottonwood dans la vallée de Salt Lake. C'est alors qu'Ebenezer s'intéresse naturellement au plan de colonisation de l'Église des mormons. Étant un expert dans le maniement du marteau et de la scie, il fait de nombreux déplacements à travers le centre et le sud de l'Utah pendant les 26 années qui suivent son mariage. Il aide à construire les villes, les scieries, les minoteries ou les usines de bardeaux.

Pine Valley Chapel - Construite par Ebenezer Bryce comme un bateau renverséÀ l'automne de 1861 il déménage à Saint-George, où il reste quelques mois, avant d'être appelé par le Président Brigham Young à Pine Valley, dans l'Utah pour la construction de la chapelle.

En 1865, il réside à Jordan, dans le comté de Salt Lake où il reste deux ans, puis il se rend à Pine Valley. Il achète une scierie à vapeur et part à Grass Valley et plus tard à Mount Trumbull dans la partie nord de l'Arizona, où il scie le bois d'œuvre pour construire le Temple de Saint-George. Puis, son travail terminé, il retourne à Pine Valley.

À l'automne 1867, il vend ses parts de la scierie de Pine Valley, et s'installe à quelques kilomètres au sud de Tropic. Cet emplacement dans le sud de l'Utah est peut-être le plus mémorable. Leur cabane a été construite dans une étendue de prés verdoyants au milieu de nombreux cèdres, d'hectares de pins, de falaises de couleur rose, d'une voute céleste constamment bleue et, ce qui ne gâte rien, au milieu de lieux splendides.

La petite maison d'Ebenezer à Bryce [source : http://www.archives.gov/]L'endroit a avant tout un côté pratique. La proximité de la rivière Paria (Pahreah River) offre à Ebenezer des eaux pour l'irrigation des cultures et l'abreuvement du bétail, le voisinage des forêts fournit le bois d'œuvre et de chauffage. Ebenezer Bryce construit une route forestière, qui est également utilisée par la population locale de Cannonville. Ces premiers pionniers appellent alors la région environnante "Bryce Canyon", un nom qui comprend de nos jours l'ensemble du territoire de Bryce Canyon National Park. Cette cabane construite par Ebenezer est maintenant un musée à Tropic qui a été transféré à quelques kilomètres de son emplacement d'origine.

À l'automne de 1880, en raison du temps froid, ils décident d'aller sous un climat plus chaud, et c'est le moment où le premier chapitre de l'aventure de la famille Bryce commence en Arizona. Ebenezer vend sa ferme et une partie de ses moutons, qu'il échange contre des ovins à Snowflake, en Arizona, sur la petite rivière Colorado.

L'été suivant, en 1881, il déménage (encore) dans la vallée de la Gila, et s'installe à Pima, alors une ville d'une douzaine de familles. Dernier déménagement, en 1885, au nord de la rivière Gila en Arizona, où il s'installe dans la ville qui s'appelle aujourd'hui Bryce.

Une merveille naturelle sculptée par les millénaires !

Au printemps 1905, Ebenezer construit avec ses garçons un moulin à farine à Bryce, géré par l'énergie fournie par un canal depuis la rivière Gila. Le moulin est inondé au cours d'une forte tempête par la crue de la rivière. Ebenezer fait également commerce de bétail du côté de Gila et au nord de la rivière.
Bryce est son domicile jusqu'à sa mort, le 26 septembre 1913, à l'âge de 83 ans. Son épouse est décédée avant lui, le 10 avril 1897.

Ebenezer Bryce and Mary Ann ParkIls étaient les parents de douze enfants, huit garçons et quatre filles, nommés dans l'ordre : Ebenezer Park Bryce (1855-1938), Ann Jeanette Park Bryce (1857-1919), David Andrew Bryce (1858-1887), William Henry Bryce (1860-1930), Alma Nephi Bryce (1861-1916), les jumeaux Barbara Ellen (Nell) Bryce (1863-1936) et George Alvin (Dick) Bryce (1863-1940), Jane Louise Bryce (1867-1957), Mary Isobelle Bryce (1870-1957), Joseph Walter Bryce (1872-1938), Heber Brooks Bryce (1878-1926) et Reuben Adam Bryce (1880-1956). Leurs petits-enfants, arrière-petits-enfants et arrière-arrière-petits-enfants se comptent par centaines de personnes.

Au cours de leurs déplacements, lui et sa famille, rencontrent de nombreuses difficultés. La traversée de temps chaud et sec, les déserts de sable, le manque de nourriture et d'abri parfois sont souvent endurés par ce grand pionnier. Il a même connu les troubles des Indiens dans l'Utah. Il n'a jamais assez de travail et est toujours prêt à aider les autres. Au cours de toutes ses expériences de pionnier, il n'a jamais faibli.

Ebenezer Bryce a été le premier colon permanent de Bryce Canyon. En raison de la vie et de l'histoire de ce pionnier, et après beaucoup de discussions et de difficultés le Bryce Canyon National Park a été nommé ainsi en son honneur.





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Note du traducteur : je voulais encore flâner un moment dans cet endroit magnifique. J'ai découvert que le premier fils de ce pionnier s'appelait Ebenezer Park Bryce - ça ne s'invente pas. Lui aussi a eu une famille nombreuse de 11 enfants.
Et j'ai eu envie de vous faire partager la vie de ce pionnier, en tentant de vous en faire un résumé, tout en traduisant cette histoire écrite le 21 novembre 1938, par Layton J. Ott lors d'une entrevue avec Maurice Cope, ranger à Bryce Canyon National Park.
[source (en anglais) : The Family History of Jerry & Barbara Waters Cornia]

Les hoodoos de Bryce Canyon  

Samedi 17 mai 2008, après-midi

Des bougies, des aiguilles, des tours, des flèches, des sentinelles de pierre ? Quoi que l'on choisisse de discerner dans l'extraordinaire panorama qu'offrent les milliers de concrétions rocheuses de Bryce Canyon (hoodoo, en anglais), effilées et presque graciles, une seule conclusion possible : une visite s'impose !
Le parc s'étend sur 145 km², à une altitude de 2 440 à 2 740 m

C'est la lente érosion des millénaires, une fois encore, qui a ciselé ces fabuleuses formes profilées dans le calcaire de ce plateau, dans la partie sud-ouest de l'État. Et le soleil, qui du lever au coucher fait resplendir les magnifiques couleurs roses et rouges de la roche dentelée complète le dispositif faisant de Bryce Canyon une manière d'œuvre d'art unique en son genre.

Le parc n'est évidemment pas aussi étendu que le Grand Canyon (une trentaine de kilomètres du nord au sud), mais sa beauté dont on peut s'emplir à satiété via des points de vue sur le site aussi splendides les uns que les autres, justifie qu'on lui consacre une demi-journée, voire une journée complète en cas de promenade à pied ou à cheval au fond du canyon (300 mètres de profondeur environ).
Classé monument national en 1924,
il devint parc national quatre ans plus tard.

Ce n'est pas moi qui le dit, mais cela confirme ce que je vous disais dans les articles précédents (source : Nicolas Finet - Guide Mondeos États-Unis Ouest).

D'après la légende le nom de hoodoo, viendrait d'un mot indien, qualifiant le bruit provoqué par le vent passant dans les piliers de pierres. D'autres les appellent aussi des cheminées de fées.

Bryce (2)... Nice !  

Samedi 17 mai 2008, 13 heures


Une fois n'est pas coutume, le titre est en anglais. Mais, après tout, nous sommes aux États-Unis d'Amérique, au cas où vous l'auriez oublié. Et pardonnez-moi, pour ce titre, je n'ai pas su résister ! A ne pas confondre bien entendu avec notre Brice de Nice (se prononçant Braïce de Naïce). Ici, cela se dit Braïce 2 Naïce, tout pareil ! Et pour les anglophobes, je traduirais approximativement [mais vraiment approximativement] en français par "Bryce (tout)... beau !".
Et quand je dis beau, c'est même pire que ça ! C'est splendide, merveilleux, éblouissant, féerique, époustouflant, magnifique... Stop, je ne vais pas vous citer le dictionnaire des synonymes, mais encore une fois, je suis en peine (en panne ?) de qualificatifs pour décrire une telle beauté naturelle !

Comment rester insensible à de telles merveilles de la nature ?

Plus sérieusement, imaginez-vous : nous sommes en 1874, vous êtes un des premiers mormons à venir vous installer dans le coin. Quelques pionniers ont entendu parler de la vallée de Paria, que les Indiens Paiute décrivaient ainsi : "des roches rouges, debout comme des hommes, dans une cuvette en forme de canyon."
Mais pour vous, le canyon était plus souvent "un lieu d'enfer pour perdre une vache !" En effet, votre bétail a erré plus d'une fois dans ce labyrinthe de pierre. En revanche, ce sont vos douze enfants qui appréciaient ces lieux magiques ! Oh, ces parties de cache-cache à n'en plus finir !

Comme vous êtes menuisier d’origine écossaise, l’Église des Mormons vous a envoyé avec votre femme Mary pour aider à l’installation de la communauté. Votre œuvre fut en effet assez importante, car vous avez aménagé une route et un canal pour irriguer votre exploitation. Et vous avez attribué à la gorge du canyon votre nom de famille.

Oh, désolé, pour ceux qui ne vous connaissent pas, je ne vous ai pas encore présenté : Ebenezer Bryce.

Ça tient... pour combien de temps encore ? !

Après Kanab, nous avons repris la route, d'abord l'UT89 puis l'UT12. En cours de chemin, nous faisons la pause déjeuner, dans un self-service fort accueillant, où je découvre que dans l'Utah, les brocolis ou les carottes se mangent entiers et crus. Au départ, cela surprend quelque peu, mais on s'y fait. Il y a, là aussi, profusion de plats différents, mais on ne peut tout de même goûter à tout, surtout les desserts !

N'est-il pas, lui aussi, majestueux ? Et il s'accroche !

A 13 heures, on voit le paysage changer, nous sommes ici à 2 300 mètres d'altitude et on pénètre dans le Parc National de Bryce Canyon, connu pour ses merveilleuses formations calcaires. Malgré son nom, Bryce Canyon n’est pas à proprement parler un canyon. D’un plateau originel tabulaire, vieux de 60 millions d’années, l’érosion a réussi à araser les parties les plus friables créant ainsi des amphithéâtres géants et laissant en place un vaste ensemble de hautes tours dentelées de 300 à 400 mètres de hauteur dont les couleurs varient, suivant leur teneur en oxydes divers, du rose au cuivre et au blanc.
Les plus spectaculaires ont été baptisées, bien sûr, et portent des noms originaux : le marteau de Thor, le château de la Reine, le château de Gulliver, les temples Hindous, Wall Street, par exemple !
La route sillonne le parc, et permet d’atteindre des points de vue panoramiques. Inspiration Point, Bryce Point, Fairview, Sunset Point... sont de loin les plus beaux et les plus impressionnants du site.

Impressionnant, ce pin de Douglas dans Wall Street !

C'est précisément là que notre guide nous propose, soit de rester sur ces points de vue, et admirer à volonté le panorama, soit d'emprunter un des nombreux sentiers pédestres, et de faire une petite balade, toujours au choix, de 2 ou 3 kilomètres entre ces majestueux pitons ! Cette dernière option, pour celles et ceux qui n'ont pas été trop gourmands à midi... [Euh, j'ai noté les noms...]

Personnellement, je me suis sacrifié, afin de vous ramener un maximum de photos, à vous qui n'avez pas encore eu cette chance. Non, non, je plaisante, c'était tout sauf un sacrifice, c'était une merveille !

Descente vers Wall Street - Où suis-je ? Cherchez le chapeau...

Départ par le sentier en zig zag, surnommé Wall Street. Si vous avez été à New York, vous comprendrez tout de suite pourquoi ce nom ! Un gigantesque pin de Douglas cherche la lumière dans cet étroit canyon. C'est impressionnant, vu du bas !
Au passage, dans l'ombre du versant opposé, on remarque encore des plaques de neige.
Ensuite, après un dénivelé de 160 mètres, on rejoint le Navajo Loop trail qui serpente tranquillement entre les pins, avant de remonter sur la crête après environ 1h30.
Quand vous vous y rendrez, si vous n'avez pas plus de temps, et c'est un minimum, je vous recommande ce parcours qui vous donne déjà un bon aperçu des lieux et qui est considéré comme moyennement facile d'accès.

Le pin de Douglas émergeant de Wall Street.
Les taches blanches, dans la roche ? C'est de la neige..
.

Et en attendant que vous vous décidiez à y aller, je dois vous avouer que j'ai eu d'énormes difficultés à sélectionner 2 ou 3 images pour illustrer mes propos. Il faut bien dire que pour faire un choix dans quelques 280 vues d'un si beau site, c'est compliqué, voire impossible.
Si vous voulez en profiter au maximum, il y a bien sûr toujours l'album du jour (en cliquant également sur chacune des photos ou mieux sur leurs légendes).



Et comme je n'arrivais sans doute pas à me décider, j'ai concocté également ce petit montage en diaporama auquel j'ai ajouté les clichés de Michel, que je remercie au passage.
Merci également à Isa pour son aide précieuse dans le choix final des vues de l'article.




USA : autorisation préalable pour les courts séjours  

A compter du 12 janvier 2009, les citoyens français qui ont l’intention de se rendre aux États-Unis pour un séjour touristique ou d’affaires de moins de 90 jours par air ou par mer devront être en possession d’une autorisation de voyage électronique.

Dans le cadre du Programme d’exemption de visa, "Visa Waiver Program", dont la France est l’un des pays bénéficiaires, les voyageurs concernés doivent donc se connecter sur le site internet du "Système électronique d’autorisation de voyage" (Esta) et remplir en ligne le formulaire de demande. Les demandes peuvent être soumises à tout moment avant le voyage, le Département de la sécurité intérieure, "Department of Homeland Security", recommandant toutefois de s’acquitter de cette formalité au minimum 72 heures avant le départ. Cette autorisation est valable 2 ans à compter de la date à laquelle elle a été délivrée, ou avant ce délai, à la date d’expiration du passeport. Elle est valable pour des entrées multiples. Le demandeur peut ensuite mettre à jour l’autorisation préalablement accordée sur le site internet pour les voyages ultérieurs, ou en cas de modification de l’itinéraire ou de l’adresse de destination.




Si l’autorisation Esta permet l’embarquement à bord de la compagnie aérienne ou maritime, elle n’est toutefois pas une garantie d’admission au poste frontière, l’officier d’immigration au poste frontière ou au poste de contrôle pré-embarquement se prononçant sur l’admission.


[source : Service Public - 20 octobre 2008]

Bryce Canyon, un chef-d'œuvre de la nature  

Samedi 17 mai 2008

"Bryce Canyon est le plus surprenant et probablement le plus beau de tous les parcs américains. Difficile d'imaginer, lorsqu'on entre dans cette contrée, - où se cachent chiens de prairie, marmottes, cerfs, ours et pumas - la beauté qui vous attend. Elle surgit brutalement : à la lisière de la forêt, une cité de pierres se dresse au sein d'un vaste amphithéâtre, des centaines de pitons s'élèvent vers le ciel. Rose, orange, sanguine, rouge, leurs nuances varient tout au long du jour. A Bryce, la nature a réalisé un chef-d'œuvre."

[Extrait de : États-Unis - Ouest américain - p. 460 - Coll. Guides Bleus Hachette]

Un château ? non, Bryce Canyon !

Je vous le confirme, c'est un véritable coup de cœur ! Ce parc mérite une attention toute particulière. Je vous demande donc encore un peu de patience ! En attendant, et pour vous mettre l'eau à la bouche, je vous propose de découvrir une petite sélection(1) de quelques bonnes adresses :


Écureuil terrestre doré posant tout spécialement pour nous !


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(1) Euh... et si d'aventure, vous regardiez ce florilège, je n'aurai plus rien à vous raconter, moi ! Allez, j'en prends le risque ! De toutes façons, cela en vaut vraiment la peine, croyez moi.

Les lévriers de Kanab  

Samedi 17 mai 2008, 5h30

On se lève sans problème et sans réveil. Vous ne me croyez pas ? Vérifiez vous-mêmes l'heure de la première prise de vue... C'est d'ailleurs à ce moment précis qu'Isa a pu apercevoir le petit lapin juste sous nos fenêtres ! Et pourtant, le téléphone était programmé pour sonner à 6h15. Mais nous avons passé une très bonne nuit. Il faut dire qu'une fois de plus, notre chambre est très bien située, au calme au bout du couloir, côté piscine, et surtout avec vue imprenable sur la vallée de Glen Canyon.

Page : le pont et le barrage vus depuis l'hôtel

Nous sommes les premiers, ou presque, pour aller déjeuner, et nous sommes donc largement en avance pour sortir les valises. Il me semble bien qu'Isa était impatiente de prendre la route... et en bonne compagnie ! En Harley Davidson, avec des Roumains, qui plus est !

7h30 : Everybody ! Il fait beau, et bon, 17°C. En sortant de Page par la 89, nous empruntons de nouveau le pont sur le Colorado, en direction de l'Utah. Après 120 km, nous arrivons à Kanab. Il est 9 h : pause technique, pause shopping...

Kanab - reconstitution d'un village de western

Kanab fût d’abord un fort, fondé en 1864 et abandonné deux ans plus tard, suite aux attaques régulières des indiens de la région. En 1870, les pionniers mormons s’y installèrent à nouveau pour fonder la ville actuelle, au sud du parc de Bryce.

Sa localisation, son site et son charme ont attiré, depuis l’avènement du cinéma, des dizaines de producteurs et de cinéastes. Son surnom, Little Hollywood, provient du fait que plus de 100 films ont été tournés dans les canyons des environs : La Planète des Singes, Les Trois Sergents ou encore Buffalo Bill (*)... On y trouve d'ailleurs, à Frontier Movie Town, un musée reconstituant un village typique de western, à partir de décors de films.

Ville de petite taille (3 500 habitants), Kanab est pourtant une étape idéale de par son emplacement à proximité de Lac Powell, Bryce et Zion. Et elle est le centre d'une manifestation annuelle à laquelle nous avons eu la chance d'assister, par le plus grand des hasards. En effet, c'était la dixième année qu'avait lieu ce défilé de lévriers déguisés, de façon parfois un peu loufoque, mais qui attire tout de même de nombreux participants. Il s'agit de l'association Greyhound Gang qui milite contre les courses de lévriers. Elle se charge ainsi de récolter des fonds pour leur protection.

Kanab - défilé de lévriers

Et comme nous ne sommes restés qu'une quarantaine de minutes à Kanab, nous n'avons pu assister à toute la parade. Qu'à cela ne tienne, je vous ai trouvé un petit film de cette manifestation que vous pouvez regarder ci-dessous (vidéo créée par Dan King).



Vous y verrez même des courses, mais pas uniquement de lévriers... Ah ! ces Américains, on ne les changera pas de sitôt...

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(*) Quelques autres titres (et une liste beaucoup plus longue, sur ce site) :

1 Josey Wales hors la loi (1976) de et avec Clint Eastwood
2 Mon amie Flicka (1943)
3 Sur la piste des Mohawks (1939) de John Ford
4 La Charge héroïque (1949) de John Ford avec John Wayne
5 L'Or de MacKenna (1969) avec Gregory Peck, Omar Sharif
6 La Bataille de la vallée du diable (1966) avec Sidney Poitier
7 Branded (1950)
8 Bandolero ! (1968) avec James Stewart et Raquel Welch
9 Massacre à Furnace Creek (1948)
10 Ali Baba et les quarante voleurs (1944)
11 Un Petit Indien (1973) avec Jodie Foster
12 The Apple Dumpling Gang Rides Again (1979)

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