San Francisco : goélands et lions de mer
Mardi 20 mai 2008, 15 heures
Cette petite croisière sur la baie était, ma foi, fort agréable. Surtout, et je le répète, quand on a la chance de "voir" quelque chose, comme aujourd'hui. C'est-à-dire, lorsqu'il n'y a pas ce fameux brouillard caractéristique qui recouvre et la baie, et le Golden Gate et la ville en général !
Vous avez dû remarquer, il y avait juste un tout petit nuage sur le haut d'une des tours du pont, pour faire joli sur la photo.
Qu'il soit de Californie ou d'Audubon, ce goéland nous souhaite la bienvenue |
Il y a environ 100 jours de brouillard sur la péninsule pendant l'année, principalement pendant l'été et au début de l'automne. Je vous le disais, il ne fait jamais très chaud à San Francisco : la température moyenne annuelle est d'environ 14°C, tandis que le maximum relevé est de 20°C en septembre/octobre.
Hervé nous octroie une vingtaine de minutes avant de reprendre le bus. Il y a beaucoup à voir dans le quartier.
Une carriole devant la boulangerie Boudin |
Tiens, par exemple la célèbre boulangerie Boudin. Sans être chauvins [quoique, parfois, on se demande], vous serez sans doute intéressés d'apprendre qu'elle a été fondée tout juste cent ans avant ma naissance par un bourguignon nommé Isidore Boudin. Oui, je sais, ce n'était pas gagné avec un nom pareil...
Et pourtant, avec son savoir-faire, au moment de la ruée vers l'or, comme il fallait bien nourrir tous ces chercheurs affamés qui affluaient de partout, son affaire a tout de suite été prospère. Et puis, sa spécialité, justement, à Isidore, c'était le pain au levain, authentique recette française qu'il tenait de ses parents ! Avec un peu plus de temps, vous pourrez visiter le musée ouvert tous les après-midis. Sachez que c'est toujours les mêmes levures et surtout un peu de la pâte d'origine qui sont utilisées quotidiennement pour cet "Original San Francisco Sourdough French Bread".
La colonie de lions de mer [Zalophus californianus] |
Sur les quais, on aperçoit bien évidemment de nombreuses mouettes... Euh, pardon on dit des goélands, car paraît-il, il n'y a que les Français pour nommer cela des mouettes. Ce sont des goélands de Californie [Larus californicus] et tout le long des quais, il y en a quelques-uns qui prennent la pose.
Mais par ici, il y a aussi une autre spécialité, j'ai nommé les otaries, ou toujours pour être plus précis, les lions de mer. Ces pinnipèdes ont pris l'habitude voilà quelques années de squatter les pontons du Pier 39. Si bien que les autorités ont décidés d'interdire l'accès aux bateaux à cet endroit ! Impossible de les rater, surtout quand on les entend aboyer en se disputant une place au soleil...
Il reste quelques places pour les goélands ! |
Les premiers lions de mer sont arrivés en janvier 1990, en fait, quelques mois après le tremblement de terre de 1989. Au début, ils n'étaient que quelques dizaines, mais comme ils trouvaient ici de la nourriture en abondance, et surtout parce qu'ils étaient protégés, on en a très vite dénombrés 300 quelques mois plus tard.
Les otaries de Californie se prélassant au soleil |
En hiver, il y en aurait pas loin de mille, dont la plupart sont des mâles. En été, une grande partie migre au sud vers les îles Channel, au large de Los Angeles, pour la saison de reproduction. Mais il en reste toujours un bon petit groupe qui sont bien entendu une des attractions locales, pour ne pas dire les mascottes du Pier 39.
Cet artiste de rue est, n'en doutons pas, très... brillant ! |
Ce petit intermède m'a permis de vous présenter quelques représentants de la faune aperçus aux abords de Fisherman's Wharf. Ils vivent en toute liberté dans ce quartier et font la joie des touristes et des... photographes. Bon, je vous l'accorde, les chevaux sont en bonus, mais bien présents, eux aussi... pour le plaisir des visiteurs, j'imagine !
Et déjà, il est l'heure de poursuivre notre visite de la ville !
Non, non, soyons sérieux, nous ne tiendrons pas tous dans cette calèche. La balade doit être sans doute bien sympathique, mais je vous laisse la place.
Les chevaux vapeur, eux, ronronnent déjà lorsque nous prenons place dans le bus.
Allez, hop, on y va ! Everybody ? Go !